Contestation de la classification psychiatrique.
Explorez une des techniques de manipulation les plus sinistres : la fausse accusation de folie. Ce volet approfondit comment cette stratégie est utilisée pour discréditer et isoler les individus, en les privant de leur crédibilité et de leur voix. Découvrez les origines historiques de cette pratique, ses implications dans la société moderne et comment identifier et contrer de telles accusations. Un article essentiel pour ceux qui cherchent à comprendre les dynamiques de pouvoir et de contrôle dans les interactions humaines.
La classification des personnalités selon la psychiatrie, et donc des pathologies qui lui sont associés va être remis en cause par un certain nombre d’auteurs au XXe siècle, dont le mouvement de l’anti-psychiatrie n’est que l’élément le plus connu.
L’anti-psychiatrie est apparue dans les 1960-1970. En réalité, elle remonte au premier temps de la psychiatrie par une contestation de l’enfermement des fous et la classification des maladies. J’aimerais parler de la célèbre expérience de David Rosenham qui, selon moi, clôt définitivement le débat sur l’escroquerie de la psychiatrie (A). J’aimerais également évoquer ce que Michel Foucault appelle le « grand renfermement« , une arme utilisée par le pouvoir bourgeois contre ses opposants politiques et sociaux (B).
I. L’expérience de David Rosenham (1973-1975).
L’expérience de Rosenham, c’est déroulé en deux étapes : une première étape consiste à faire interner des « faux patiens » en bonne santé (1) et la deuxième étape a demander a des hôpitaux psychiatriques d’identifier de faux malades aux seins de leurs hopitaux (2).
A. Première partie.
Les expérimentateurs vont envoyer sept faux patients dans douze hôpitaux psychiatriques afin de simuler des hallucinations auditives suggérant le « vide », « le vain », « le creux ». Les symptômes avaient été volontairement choisis pour ne correspondre à aucune pathologie psychiatrique connue.
La totalité des faux patients vont être internés pour troubles psychologiques. Une fois admis, ils avaient pour consigne de se comporter normalement et de dire qu’ils allaient bien et n’entendaient aucune voix. Les dossiers médicaux consultés par David Rosenham indiquent que les faux patients étaient cordiaux et coopératifs avec le personnels.
Les hôpitaux choisis pour l’expérience sont de tout type, des hôpitaux publics ou des cliniques privés, des hôpitaux ruraux sous-financés ou délabrés ou des hôpitaux urbains. Notons une différence sociale de traitement selon que l’hôpital soit public (pour les geux) ou privé (pour l’oligarchie). Dans les hôpitaux publics, les « faux-patients » seront diagnostiqués comme schizophrènes, alors que dans les cliniques privés, ils seront considérés comme atteint d’une psychose maniaco-dépressive (PMD). La PMD étant un diagnostique beaucoup plus léger que la Schizophrénie.
Le personnel de l’hôpital échouera dans chaque cas à détecter la supercherie, et restera, au contraire persuadé que les pseudo-patients étaient atteints d’une grave pathologie mentale.
Chose étonnante, que montre le docteur Rosenham, c’est que les autres patients avaient, eux, compris que les « faux-patients » étaient en bonne santé. Ils les soupçonnaient d’être des journalistes qui enquêtaient sur les hôpitaux.
En revanche, le personnel médical interprétait chaque acte du « faux-patient » comme une manifestation de la maladie mentale. Il en sera de même de la vie du patient qui sera réécrite et réinterprété pour correspondre au diagnostique initial.
La fin de l’expérience fut d’ailleurs souvent tragique. David Rosenham a connu les plus grandes difficultés pour obtenir la « libération » de ses expérimentateurs. Ils seront contraints et forcés d’accepter le diagnostique et donc de prendre des médicaments afin d’être libérés. Certains hôpitaux refuseront résolument de libérer les expérimentateurs obligeant le docteur Rosenham à intenter une action en justice pour les faire libérer.
B. Deuxième partie.
La seconde partie de l’expérience consiste à demander au personnel d’un hôpital psychiatrique d’identifier de « faux patients » parmi leurs « vrais patients » internés dans les trois derniers mois.
Sur 193 patients concernés, l’hôpital prétendra découvrir 41 ou 42 imposteurs.
Or, le docteur David Rosenham n’avait envoyé aucun « faux patient » dans cet hôpital.
Le personnel soignant détecta faussement comme imposteurs un grand nombre de vrais malades.
Les deux expériences provoqua un véritable malaise dans le monde médical. Car en effet, il permet de mettre en évidence la véritable imposture de la psychiatrie moderne, surtout lorsqu’il s’agit de pathologie « politique » comme la schyzophrénie » et la « paranoïa ». Le malaise est encore plus grand lorsqu’on découvre que la psychiatrie est utilisé depuis plusieurs siècles comme un outil de répression politique à travers ce que Michel Foucault le « Grand renfermement ».
II. L’utilisation de la psychiatrie contre les opposants politiques : le « grand renfermement ».
Il y a quelques mois, un homme a été interné dans un hôpital psychiatrique pour avoir crié à Emmanuel Macron « Macron démission, Benalla en prison« .

De même, une dame qui avait jeté de la farine sur François Hollande fut internée d’office dans un hôpital psychiatrique lillois sur ordre du préfet du Nord. Je pourrais multiplier les exemples qui ont marqué l’actualité ces dernières années.
Nous sommes loin, très loin de la maladie mentale. C’est une lutte ouverte qui a été déclarée contre les opposants politiques au régime. Sur ce point, la France n’a rien à envier à l’URSS ou même au troisième Reich.
Dans son excellente « Histoire de la folie« , Claude Quetel montre que le nombre d’internement psychiatrique ira en grandissant à partir de la Révolution française. Il vient prendre le contre-pied du célèbre livre de Michel Foucault « la folie à l’âge classique« . Il est parfois injuste avec lui, intitulant l’un de ses chapitres « L’évangile salon Foucault« , pinaillant ici sur une erreur de date, là sur un mot mal employé.
Les deux auteurs ont partiellement raison. J’exposerais donc les deux points de vue successivement.
La thèse de Michel Foucault est de dire que l’Ancien Régime à partir du XVIIe siècle est la période du « grand renfermement » des fous et que la Révolution française sera le moment de leurs libérations.
Il donne deux dates :
1656 : « création de l’hôpital général et grand renfermement des pauvres« .
1793 : « libération des enchaînés de Bicêtre« .
1656, est le passage d’une gestion humaine de la folie par le monde médiévale à une gestion politique de la folie.
« Dans son fonctionnement, ou dans son propos, l’Hôpital général ne s’apparente à aucune idée médicale. Il est une instance de l’ordre, de l’ordre monarchique et bourgeois qui s’organise en France à cette même époque. (…) C’est le moment où la folie est perçue sur l’horizon social de la pauvreté, de l’incapacité au travail, de l’impossibilité de s’intégrer au groupe. » (Michel Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique).
Michel Foucault établit une corrélation entre la « folie » et la « pauvreté ». On accuse les pauvres d’être fous. On les enferme pour les empêcher de nuire à la bourgeoisie et à la nouvelle vision de la monarchie. Il y a clairement un lien entre folie et lutte politique. A l’époque médiévale, le pauvre était soigné, éduqué et aidé. C’est la vision catholique du monde. C’est l’introduction du protestantisme en France qui va changer la vision du pouvoir royal, et même de l’église, à l’encontre des gens les plus modestes. On va désormais considérer le pauvre comme atteint de folie et de diffuser des maladies (peste ou syphillis), de mendier de manière insolente, de provoquer des émotions populaires ou de diffuser des hérésies. Rien n’a changé avec le COVID ou les gilets jaunes. Cela permet de comprendre le comportement des élites modernes vis-à-vis des gueux. On confine, on met à l’asile le gueux pour l’empêcher de nuire à l’oligarchie. C’est le début de la lutte des classes.
Sur ce point, Michel Foucault a totalement raison.
C’est la création de l’hôpital général de Paris en 1656 qui va constituer la première pierre de l’édifice aliéniste.
Là où Claude Quétel a raison, c’est 1793 ne constitue pas la fin du « Grand renfermement », mais plutôt son amplification jusqu’à atteindre des proportions démentielles. La Révolution va se faire la continuatrice de l’Ancien Régime.
Il donne un tableau du nombre des internés, en France, à la page 312.
Date. | Nombre d’internés. | % de la population totale. |
1690 | environ 1 500. | 0,007 |
1789 | environ 5 000 | 0,019 |
1834 | environ 10 000 | 0,033 |
1851 | 21 353 | 0,059 |
1871 | 37 717 | 0,104 |
1883 | 50 418 | 0,13 |
1931 | 88 427 | 0,21 |
1969 | 118 000 | 0,236 |
2022 |
En effet, la Révolution française loin de libéré le fou de l’asile, va reprendre la technique à son compte pour lutter contre l’opposition. De 1 500 internés en 1690, nous sommes passés à 118 000 en 1969. De 1 internés pour 13 333 habitants nous sommes passés à un internés pour 422 habitants.
Un interné sur 422 habitants en 1969.
Vous rendez-vous compte du chiffre.
On comprend mieux pourquoi une personne qui crie ‘Macron démission » ou une jeteuse de farine sur Hollande termine dans une maison de fou. C’est la porte ouverte à tous les abus.
III. La classification des personnalité de Jung.
Carl Gustav Jung, dans son livre « Types psychologiques » va reprendre la classification antique des personnalités pour la moderniser. Il expose les différentes personnalités (de la page 323 à la page 400, de l’édition en poche de Georg. Il dinstingue entre les personnalités introvertis et les personnalités extravertis.
Nous avons exploré ensemble les abysses et les sommets des techniques de manipulation mentale, un voyage qui, nous l’espérons, vous a offert des clés de compréhension essentielles sur les forces invisibles qui modèlent notre perception du monde. Mais l’aventure ne s’arrête pas là, et votre voix compte dans cette exploration continue de la conscience humaine.
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